Ido Bukelman - Acoustic Guitar, Banjo, Percussion.
Solo works – no overdubs.
released 20 August 2011
Recorded, Mixed and mastered by JC Jones at the Kadima Studio, Jerusalem, winter 2011.
Kadima Collective recordings #33, 2011.
By Adam Baruch, Jazzis:
This is the second solo recording by Israeli guitarist / composer Ido Bukelman, one of the most prolific musicians on the local Free Jazz / Improvised Music scene. In contrast to his ensemble recordings or those with the EFT trio, where he mostly plays electric guitar, on his solo albums Bukelman opts for the acoustic guitar, adding also banjo and some percussion on this one. Of the eleven tracks on this album, all composed by him, the last six are connected into a suite, which gives the album its title. In comparison to his previous solo album ("Solo"), recorded just a few months earlier, this album is much more relaxed and "well behaved", with clear melodic content popping out between and behind the freely improvised passages. Of course this is still very much Improvised Music, very personal and complex, which presents quite a challenge to the listener, but the overall effect of this album is definitely less stressful and estranging. With four albums recorded and released in less than a year Bukelman emerges as a major talent of the local scene, one that deserves to be followed carefully, open-mindedly and openheartedly as a source of some serious musical experiences.
By Noël Tachet;
Un maître de la suggestion. Une connaissance assurée de la guitare impro, blues, folk, etc… une dimension proprement guitaristique, un sens de la mise en scène, des plans sonores, beaucoup d’espace entre des sons pourtant pressés, une construction musicale dans l’instant de la sonorité et dans le développement dramatique, qui appartient en propre à la guitare comme reine de l’accompagnement. Une suggestion mélodique et harmonique prégnante, la capacité de mener simultanément plusieurs lignes, une mutation de la mélodie par le timbre, le son (timbre : ancien sens, mélodie réutilisée), un équilibre son/mélodie étonnant, un usage du temps extrêmement fort, entre l’instant sonore et le développement.
Un usage abondant de sortes d’arpèges mutants, pas si loin du banjo 5 cordes (présent par moments), mais mené un pas plus loin : les sons semblent venir d’ailleurs, comme des field recordings mais ils n’en sont pas, le monde est là, la musique est là.
Le disque est construit en deux parties, cinq pièces introductrices conduisent à The door, une suite en six parties assez majestueuses, inspirée d’un poème d’Israel Eliraz dont deux vers sont cités sur la pochette : « I know that music has the answer and one day it will be given » (je sais que la musique a la réponse et un jour elle sera donnée »)
By Par Luc Bouquet:
Le message est clair : l’harmonie doit être renversée, brisée, non plus interrogée mais anéantie. Pour Ido Bukelman, guitariste jadis influencé par Hendrix et aujourd’hui par la poésie d’Israël Eliraz, le salut passe et s’incruste dans la dissonance.
L’accord est toujours maltraitant. Les cordes sont frottées à même le nerf, battues et ballotées jusqu’au trépas. Nous sommes séduits par ce solo singulier, par cette envie de faire fondre les vanités. On aime cette Love Song empoisonnée à jamais et on souscrit, sans réserve aucune, à ce fiel déversé, ici, sans peur(s) et sans reproche(s).